The HEALERS !
L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Quels sont les musiciens qui constituent le groupe The HEALERS ! ?
Thomas Buck-Nasty : A la basse il y a Dean Zucchero, Jay Gogan à la guitare et Ryan Cavan à la batterie. Pour ma part je suis Thomas Buck-Nasty et je suis le chanteur du groupe.

Quand et pourquoi avez-vous décidé de fonder ce groupe ?
Dean Zucchero : Le début remonte à 1999. Thomas a intégré le groupe, dès les débuts de celui-ci, avec les premiers musiciens qui le constituaient. C’est-à-dire : le guitariste Kevin Chisholm et quelques autres membres qui se sont relayés les premières années.

En 2001 j’ai rejoint le groupe et je joue pour lui depuis. Ryan est là depuis 2007. Nous cherchions un batteur et comme je l’avais déjà remarqué sur les scènes new-yorkaises, je lui ai demandé de tenir les baguettes au sein des Healers. Peu après, il partait avec nous en tournée en Australie…
Nous avons eu plusieurs guitaristes et Jay est avec nous depuis quelques mois. Il nous a été recommandé par Kevin dont il est un très bon ami.

Pourquoi avoir décidé de nommer le groupe The HEALERS ! (les guérisseurs en français, Nda) ?
Thomas Buck-Nasty : Parce que le monde dans lequel nous vivons a besoin d’être guéri, c’est tout !

Quelles sont les caractéristiques de votre musique ?
Dean Zucchero : C’est une combinaison de Blues-Rock avec de la Soul, du Funk, du Gospel…
Thomas est un grand interprète de Funk mais ses racines sont ancrées dans le Blues et  le Gospel. Pour ma part, je suis davantage orienté vers le Rock et le R&B.

Ryan vient du Jazz et que Jay est un guitariste très versatile (au bon sens du terme) qui peut être aussi à l’aise dans le Rock que dans le Funk. Nos origines sont très éclectiques et, de ce fait, il n’est pas aisé de décrire notre musique.

En terme de musiciens quelles sont vos influences ?
Thomas Buck-Nasty : En ce qui me concerne il s’agit, comme le disait Dean, du Gospel avec des artistes tels que The Hawkins Family et d’autres groupes moins connus qui se produisent aux USA. Il faut dire que j’ai commencé à chanter à l’église…

J’aime également beaucoup James Brown, Wilson Pickett, Sam Cooke, Buddy Guy… Je cherche aussi mes influences dans le Jazz avec John Coltrane etc…
Je puise vraiment à la source de nombreuses musiques afin de me forger mon propre style.

Est-ce facile d’essayer d’imposer un groupe de Blues à New-York City aujourd’hui ?
Thomas Buck-Nasty: Waaaaaahhhhhh !!!! (rires)
On va dire que la situation est bonne pour le Blues à New-York mais que cela est très centralisé (rires) !
Ceci dit New-York ne vaudra jamais l’Europe. En Europe il y a beaucoup plus d’occasions de jouer…

Ici les gens s’intéressent à la culture américaine et apprécient aussi bien la Soul Music que le Jazz, sans parler des nombreux fans de Blues que nous rencontrons à chaque fois.

Est-ce qu’on y trouve encore beaucoup de Clubs de Blues ?
Dean Zucchero : Au milieu des années 1990, on trouvait encore de nombreux Clubs à New-York. Cependant, principalement pour des raisons financières, nombre d’entre eux ont dû fermer. Aujourd’hui il est toujours possible d’y jouer du Blues mais la ville offre la possibilité à de nombreux genres musicaux de s’y épanouir. Ainsi la scène Funk y est formidable, la scène Rock aussi. Sans parler du Jazz et des songwriters… C’est un mixage de cultures…

Cela est favorable à notre musique car nous sommes curieux, nous aimons écouter ce qui se passe autour de nous et nous essayons d’assimiler ces différents styles. Nous ne sommes pas uniquement des musiciens de Blues. Nous mettons un point d’honneur à travailler dur afin de nous forger un son qui nous soit propre, tout en restant représentatif de ce qui se passe dans cette citée.
Thomas a une voix profondément ancrée dans le Blues, voire dans le Rock. Cependant, quand vous l’entendez chanter, vous pouvez trouver chez lui de nombreuses influences. Il peut emmener le Blues très loin…

Il y a des Bluesmen new-yorkais qui jouissent d’une belle réputation en France. Je pense à des gens tels que Popa Chubby, Arthur Neilson etc…
Les connaissez vous et, si oui, que pensez-vous d’eux ?

(Éclat de rire général)
Dean Zucchero : Je me permets de répondre en premier car, en effet, je connais bien Popa Chubby. J’ai eu l’occasion de jouer avec lui il y a une dizaine d’années…
Il a réussi et il représente un autre style de Blues-Rock…

Ce n’est pas un guitariste traditionnel, il évoque bien ce qu’est New-York et sait s’aventurer dans de nombreux styles différents.
Quelqu’un comme Arthur Neilson est un formidable guitariste qui, lui aussi, sait jouer de nombreuses façons différentes. Il sait faire du Blues aux côtés de la chanteuse Shemekia Copeland mais il est également excellent dans le Rock.

Votre carrière a-t-elle été jalonnée de nombreux enregistrements ?
Dean Zucchero : Nous avons fait un album live, avec Kevin et Thomas, qui a été enregistré il y a 6 ans…
L’an passé nous avons eu, enfin, l’occasion d’enregistrer notre premier album studio.  Il faut dire qu’à une période, après de nombreux concerts à New-York, nous avions décidé de faire un break. Cela m’avait permis de me produire dans des concerts à Zurich avec Kevin, le guitariste originel du groupe. 

Puis nous nous sommes retrouvés pour des tournées. L’une d’entre elles passait par l’Australie. C’est là-bas qu’un promoteur local a craqué pour notre musique et a accepté de financer l’enregistrement d’un album. Avec Kevin et Thomas, nous avons écrit des chansons puis avons enregistré ce CD en deux jours. Notre batteur Ryan venait juste d’intégrer The Healers

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Y a-t-il des thèmes particuliers que vous aimez aborder dans vos chansons ?
(rires)

Dean Zucchero : Sexe, drogues… (éclat de rire général) !
Au niveau des textes, nous essayons de capter ce qui est l’essence même de la vie à New-York. Nous abordons, de ce fait, des sujets délicats et durs tels que le sexe, la drogue, les crimes etc…

Thomas Buck-Nasty : Nous avons également fait une chanson en hommage à l’un de nos amis qui était un guitariste australien très réputé. Son nom était Lobby Loyd (grand guitariste de Punk-Rock australien, décédé en 2007, qui a influencé de nombreux groupes dans son pays et même des artistes américains tels que Kurt Cobain ou Henri Rollins, Nda) et il souffrait d’un cancer quand nous l’avons connu. Le titre qui lui est dédié est « Mortal man » …
D’autres titres évoquent ce qui se passe aujourd’hui, les problèmes récurrents de la société…

Je crois que ce n’est pas votre première tournée en France…
Dean Zucchero : Nous avons déjà eu l’occasion de jouer au « Quai du Blues » à deux reprises mais c’est  la première fois depuis un moment que nous nous produisons dans ce pays. Lorsque nous sommes venus dans ce Club de Neuilly-sur-Seine, c’était notre première tournée en Europe.

Thomas Buck-Nasty : La semaine dernière nous étions à l’Hôtel Le Méridien, c’est-à-dire au Jazz Club Lionel Hampton, nous venions de Suisse où nous nous étions produit…

Ryan Cavan : Avant cela nous étions en Espagne où c’était incroyable. Le public y est vraiment très fun !

Thomas Buck-Nasty : Oui ils sont complètement fous !

Dean Zucchero : Mais nous aimons la France, c’est un pays formidable (rires) !

Connaissez-vous des artistes de Blues français ?
Thomas Buck-Nasty : Dez !!!

Dean Zucchero : Oui Big Dez, c’est un guitariste fantastique et il nous a beaucoup aidé afin de pouvoir intégrer le marché français. Merci Big Dez !!!

Ryan Cavan : Nous avons aussi découvert, via des jams sessions, beaucoup de musiciens français. Parmi eux il y en a des formidables, certains sont très jeunes. Je me souviens d’une jeune fille qui devait avoir 16 ans, qui jouait de la guitare et chantait vraiment très bien…
C’est vraiment bon de voir tous ces gens qui jouent du Blues !

Avez-vous de nouveaux projets ?
Dean Zucchero : Après cette tournée, nous rentrons à New-York mais nous repartirons pour une tournée européenne dès le mois d’avril 2009. Nous allons également nous frotter à quelques Festivals d’été, notamment en Italie. L’an prochain, nous enregistrerons peut être un nouvel album…

Souhaitez-vous ajouter une conclusion ?
Thomas Buck-Nasty : Merci à tout le monde pour l’accueil chaleureux qui nous est fait en France. C’est un métier qui est vraiment très fort parfois… Nous reviendrons !

Dean Zucchero : De plus nous nous faisons vraiment un plaisir d’être ici à Ensisheim…

Ryan Cavan : C’est vraiment un plaisir d’être ici. Chaque pays que nous traversons en Europe nous offre la possibilité de découvrir un public différent. La réaction des gens n’est jamais la même d’un endroit à l’autre. J’ai beaucoup apprécié la spontanéité des espagnols qui sont complètement fous et qui dansent tout le temps.

A Paris le public était plus réservé, il était assis et écoutait attentivement. En Suisse les applaudissements attendent la fin des chansons et sont très nourris…
C’est vraiment un grand bonheur d’être ici et nous y prenons beaucoup de plaisir !

Jay Gogan : N’oublions pas de préciser l’adresse du site internet du groupe qui est : www.thehealersnyc.com
 

Chaque membre possède également sa page Myspace alors n’hésitez pas à nous contacter car nous avons besoin de vous et nous avons besoin de vous faire passer de bons moments en compagnie de notre musique !

www.thehealersnyc.com

www.myspace.com/thehealersnyc

 

 

 

 
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Les liens :

www.thehealersnyc.com
www.myspace.com/thehealersnyc

Interview réalisée au
Caf Conc d'Ensisheim
le 3 février 2009

Propos recueillis par
David BAERST

En exclusivité !

 

 

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